L'Amour est un long fleuve triste
Cénacle et perpétuité.
Je regarde s’évanouir le
présent peu à peu et tes cheveux luisants et lunaires qui me chagrine de soir
en soir. Ton ombre portée sur les remparts éternels feront hélas abstraction de
ce présent tantôt, et se dérobera ta glorieuse silhouette. Alors je me
repentirais malgré moi, j’irai de jardin en vitrine marbrée et toi, tu me
verras peut-être. Peut-être tu me regarderas même avec ce sursaut de regret qui
te rendrait si légère. Mais je n’y pense déjà plus et je m’éloigne.
Mon Amour
est comme un long fleuve triste où tu navigues sans d’autres buts que de t’en
évader.
Quoi ?
Les fleurs s’arrachent ?
Tu rêves de regards indiscrets mais il est trop
tard maintenant. Tu es partie trop vite, trop loin en aval. A peine partie tu
penses à un retour. Cette pensée vaine, étrangement ne m’atteint pas. De loin
pourtant je t’aperçois toujours, tes longues tresses se débattant des flots
encombrés. Je pleure encore mais plus pour rien.
Ton ignorante joie perdue ne
vole pas bien haut et les fleurs s’arrachent...