HOT DOG !

Faut toujours faire attention à ce qu'on mange !

Le manger, c'est beaucoup plus que du manger,

c'est de l'amour.   [Jean-Marie Gourio]

16h47. Un homme marche sur la Römerplatz de Francfort-sur-le-Main. Il se défait comme il peut de la foule qui l’entoure. L’homme préfère quand il est seul. Il ne supporte pas les inconnus. Mais pour connaître les gens, il faut aller vers eux. Seulement l’homme n’aime pas aller vers les autres, alors il reste seul, et il ne regrette rien. Il a tout de même Höhn, son basset, petit chien que l’homme a trouvé il y a deux ans un soir : sous porche. Depuis il le garde et le promène à la Römerplatz car il l’aime bien.

A 16h43. L’homme a eu faim et a pensé qu’il lui fallait quelque chose à manger pour le soir qui approchait. Alors il est entré dans un Basar en tenant Höhn sur son bras et il est ressorti avec un sachet de hot-dogs dans l’autre bras. Ce n’étaient pas des hot-dogs avec la véritable saucisse daschshund, juste un sachet de hot-dogs industriel et bon marché. L’homme saura s’en contenter. Dans la foule dehors, il éprouvait beaucoup de mal à tenir à la fois Höhn et son sachet de hot-dogs. Il ne voulait pas mettre son chien par terre de peur que les gens le piétinent.

16h49. L’homme doit faire un choix car il a horreur des difficultés. Mais faire un choix n’est pas facile non plus. L’homme se sent mal comme à chaque fois qu’il a connu un dilemme. « Parler ou se taire ? », « rentrer ou sortir ? », « se montrer ou se cacher ? » D’un côté il y a Höhn qu’il aime beaucoup et de l’autre il a très faim. L’homme n’a pas toujours fait les bons choix…

A 17h12. L’homme est heureux, il n’a plus faim.

C’est un homme qui dans la foule de la Römerplatz portait un chien qui s’appelait Höhn sur son bras et un sachet de hot-dogs industriel et bon marché dans l’autre bras. L’homme avait faim. Ce soir, il a mangé son chien qui s’appelait Höhn.

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